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la petite fille.

Quand ta prière est faite, et quand ta bonne mère
T’a donné son baiser.


Comme il va s’écouler, ton âge d’innocence !
Adieu, rire éclatant et jeune insouciance,
Et folâtres pensers, rayonnant dans l’esprit !
Tout cela fuit avec nos premières journées ;
Et, comme le visage, au souffle des années
L’âme aussi se flétrit !


Oh ! retourne bien vite à la ronde joyeuse !
Tu vas grandir… qui sait ! la gloire lumineuse
Peut mettre des rayons sur ton front triomphant ;
Tu pourras devenir belle à t’en rendre vaine,