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les poëtes.

Un des oiseaux légers qui volent dans le ciel
« Leur apprit à chanter sans doute ! »


Savans magiciens, comme avec un ciseau,
Vous sculptez vos pensers ; comme avec un pinceau,
Vous posez des couleurs dont le vernis fascine,
Des couleurs d’écarlate et de pourpre ! L’objet
Que vos vers ont touché s’éclaire à leur reflet :
On dirait qu’un rayon de soleil l’illumine.


Vous comprenez les voix des fleuves, des vents. Dieu,
Le grand poëte, avec les astres, le ciel bleu,
Les vagues de la mer, les arbres de la plaine,
Fit le poëme entier de l’univers ; et vous,
Il vous a désignés pour le lire à genoux,
Et le traduire en langue humaine.