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Page:Ségalas - Les Oiseaux de passage, 1837.djvu/312

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les oiseaux

Il faut les fuir : partez, vous au plumage noir,
Vous au plumage rose.


C’est un large océan que vous allez passer !
Quand un groupe en chantant cherche à le traverser,
Parfois le vent l’emporte.
Là, jamais de repos, point d’abris, d’arbres verts ;
Oh ! pour ne pas tomber, quand on franchit ces mers,
Il faut une aile forte !


Qu’importe : allez ! l’espace est si grand, si vermeil ;
Il a des ouragans, mais il a du soleil.
Les nuages, la grêle,
Certes sont effrayans, mais l’arc-en-ciel est beau :
Allons, quittez le nid ; que sert-il d’être oiseau,
Quand on ferme son aile ?