petits chagrins, petits pour nous, grands pour elle. En un mot, est-ce oui ou non ? Décidez-vous, je lui ai promis la réponse demain matin.
Oui, oui, cent fois oui ! Si j’avais prévu cette grande colère et ces menaces bien inutiles, j’aurais commencé par consentir à tout. Vous êtes vraiment terrible dans vos mécontentements.
C’est ainsi que je suis, mon cher ! Je prends tout vivement et je ne ménage pas mes paroles, ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas les gens.
On peut dire, dans ce cas, que vous êtes une terrible amie.
Terrible peut-être, mais sincère et fidèle. Et à présent, allez vous coucher ; je vais en faire autant ; il est tard et j’ai beaucoup à faire. Adieu, mon cousin, bonne nuit. Je vous enverrai Geneviève demain. »
Mlle Primerose se retira.
M. Dormère était assez mécontent des reproches de Mlle Primerose ; mais il sentit qu’ils étaient justes, et il résolut de changer de procédé quant aux dépenses de Geneviève.
Quand elle entra chez lui le lendemain, il lui parla le premier.
« Mlle Primerose m’a dit, Geneviève, que tu étais inquiète de mon consentement pour l’habit rouge de Rame. Rassure-toi, tu l’auras ; et à l’avenir,