Je ne savais pas, mademoiselle, que Georges eût besoin d’être changé. La petite était rentrée avec sa robe en lambeaux, mais Georges n’est pas venu.
Ah ! pourquoi cela ?
Je n’en sais rien, mais je vais le chercher.
J’y vais avec vous, ma bonne Pélagie ; nous lui ferons raconter la chose. »
Mlle Primerose, enchantée d’apprendre du nouveau pour en faire quelque commérage, descendit l’escalier plus vite que la bonne et parut au milieu des enfants, qui jouaient au croquet.
« Venez vite, cria-t-elle à Georges ; votre bonne vous cherche pour vous habiller. Mais venez donc ; vous nous raconterez ce qui vous est arrivé.
Il ne m’est rien arrivé du tout ; je n’ai rien à raconter, ma cousine.
Si j’en crois un mot, je veux bien être pendue. Va, va t’habiller ; nous nous passerons bien de toi, mon garçon. Je vais prendre ton jeu au croquet ; et sois tranquille, je te gagnerai ta partie. »
Georges, étonné et ennuyé, obéit pourtant à la bonne, qui l’appelait. Pendant sa courte absence, Mlle Primerose ne perdit pas son temps ; en jouant au croquet aussi lourdement et maladroitement que le faisait supposer sa grosse taille, elle questionna