Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/216

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M. Dormère.

Tout à l’heure, monsieur ; et Rame vous a vu barbouillant ce portrait.

Georges.

Rame ! Où donc ? Je n’ai pas vu Rame. Je n’ai pas vu le portrait.

M. Dormère.

Vous étiez chez Mlle Primerose quand Rame y est entré.

Georges.

Je n’ai pas été chez ma cousine ; je ne comprends rien ; je ne sais pas ce que vous voulez dire, papa. »

M. Dormère commençait à douter et à regarder Mlle Primerose avec étonnement. La cousine, qui connaissait la fausseté de Georges, s’étonnait aussi, non pas de l’accusation, dont elle ne doutait pas, mais de l’impudence de Georges et du calme avec lequel il niait.

Mademoiselle Primerose.

Comment, Georges, vous osez nier avec autant d’assurance ce que Rame vous a vu faire et ce que j’ai fait ?

Georges.

Mais qu’est-ce qu’il m’a vu faire ? C’est cela que je vous demande, ma cousine.

Mademoiselle Primerose.

Il vous a vu, monté sur une chaise, barbouillant son portrait de noir et de rouge.

Georges.

Ah ! par exemple ! Il n’osera pas le répéter devant moi.