Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/242

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M. Dormère.

Et Geneviève, comment t’a-t-elle reçu ?

Georges.

Très bien, très amicalement ; elle ne pense à rien, elle : elle a tout oublié.

M. Dormère.

C’est l’important. Sois aimable pour elle : elle t’aimera.

Georges.

Je ne demande pas mieux, moi. Mais si jamais je l’épouse, je mets à la porte cette vieille cousine, et je défendrai à Geneviève de la voir.

M. Dormère.

Nous n’en sommes pas encore là, mon ami. Commence par plaire à la petite.

Georges.

Je ferai mon possible ; vous pouvez y compter. Elles vont descendre ; l’heure du dîner approche.  »

M. Dormère et son fils passèrent au salon, où ils attendirent ces dames.

Au premier coup de cloche, Mlle Primerose et Geneviève descendirent. Après avoir dit quelques mots à son oncle, Geneviève s’approcha de Georges, qui se tenait un peu à l’écart en examinant attentivement sa cousine.

Geneviève.

Tu as perdu l’habitude des accès de franchise de notre cousine, mon pauvre Georges ; tu as l’air un peu préoccupé ; ne lui garde pas rancune, je t’en prie, et surtout ne pense pas que je partage ses