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Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/347

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Geneviève.

Il me déplaît horriblement depuis que je sais qu’il prétend m’aimer ; s’il persiste, je le détesterai.

Jacques, souriant.

Non, ne le déteste pas : ce ne serait pas juste ; il ne persistera pas ; je le sais trop honnête et trop ton ami pour ne pas abandonner son projet quand il saura que tu le repousses.

Geneviève.

Merci, Jacques ; merci, mon ami. Je ferai part de ton excellent conseil à ma cousine. »

Mlle Primerose rentra.

Mademoiselle Primerose.

Ah ! voilà Mlle Geneviève qui a repris son air doux et calme comme d’habitude. Quand tu es arrivé, elle avait un air presque furieux. Elle t’a consulté, à ce que je vois.

Geneviève.

Et Jacques est de mon avis, ma chère cousine ; et je vous demande de vouloir bien écrire le plus tôt possible à Mme de Saint-Aimar que je ne veux pas me marier…

Mademoiselle Primerose.

Parce que tu veux te faire sœur de charité pour soigner les zouaves pontificaux. C’est bien ce que tu me disais, n’est-ce pas ?

Geneviève.

Oui, ma cousine ; mais il est inutile d’en faire part à Mme de Saint-Aimar.

Mademoiselle Primerose.

D’autant que ton projet ne s’exécutera pas, j’en