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IV

LA BONNE SE PLAINT DE GEORGES


M. Dormère ne parla pas à Geneviève de ce qui s’était passé le matin ; il fut avec elle froid et sévère, comme toujours ; avec Georges il fut au contraire plus affectueux que d’habitude. Après avoir fait une petite promenade dans le potager et la basse-cour, il dit à Georges d’aller jouer avec sa cousine.

Georges, qui craignait les reproches que pouvaient lui faire Geneviève et sa bonne, demanda à son père de rester avec lui.

« Tu es bien aimable, mon ami, de préférer ma société à celle de ta cousine, mais j’ai à travailler, et je veux être seul », répondit M. Dormère en l’embrassant.

Georges alla donc, quoique avec répugnance, rejoindre Geneviève. Elle lisait et n’interrompit pas sa lecture ; la bonne ne lui dit rien non plus, elle continua à travailler.