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Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/92

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que je venais vous offrir de vous éviter l’ennui du voyage en accompagnant Georges moi-même.

M. Dormère.

Merci, ma cousine ; je ne céderai à personne cette triste satisfaction.

Mademoiselle Primerose.

Et toi, Geneviève, y vas-tu ?

Geneviève.

Si mon oncle veut bien le permettre, ma cousine ; cela me fera grand plaisir de connaître la maison où va demeurer Georges.

Mademoiselle Primerose.

Emmenez-vous Geneviève, mon cousin ?

M. Dormère.

Je ne demande pas mieux ; il y a à peine deux heures de chemin de fer ; le voyage ne la fatiguera pas. Nous reviendrons ici le soir même pour dîner.

Mademoiselle Primerose.

Ah ! mon Dieu, qu’est-ce que je vois ? Un homme tout noir ! Un nègre, Dieu me pardonne ! Il vient ici ! Prenez garde ; il approche. »

En effet Rame s’approchait. Il ôta son chapeau et, à la grande surprise de Mlle Primerose, il prit la main de Geneviève.

Rame.

Moi venir voir si petite Maîtresse besoin de Rame ?

Geneviève.

Pas à présent, mon bon Rame ; va chez Pélagie, je t’appellerai.

Mademoiselle Primerose.

Qu’est-ce que c’est que cela, grands dieux ! Où