Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/97

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M. Dormère, impatienté.

Adieu, adieu, ma cousine ; nous sommes un peu pressés ; nous avons beaucoup à faire.

Mademoiselle Primerose.

C’est ce que je vois ; je voudrais seulement expliquer à Georges…

M. Dormère.

Je lui expliquerai, ma cousine, Adieu. »

Mlle Primerose comprit enfin qu’elle était importune et s’en alla.

« Il n’est guère poli, se dit-elle ; je parie qu’il ne saura rien expliquer à Georges ; c’est pourtant intéressant ce que j’avais à lui dire ; c’est ainsi qu’on fait l’éducation des enfants ; on leur apprend un tas de choses tout en causant. Mais celui-ci ne saura jamais rien avec ce père maussade. C’est un vrai ours que ce cousin. Au reste, qu’ils s’arrangent comme ils voudront ; je ne m’en mêle plus. »

Le lendemain, M. Dormère et Georges s’apprêtaient pour aller gagner le chemin de fer. Geneviève mettait son chapeau dans sa chambre.

Georges.

Papa, je suis fâché que vous emmeniez Geneviève : elle va vous gêner pour vos courses à Paris.

M. Dormère.

C’est bien ce que je pense, mais elle a demandé à nous accompagner ; je croyais que cela te ferait plaisir.

Georges.

Moi ! pas du tout, papa ; au contraire, elle me gêne. Et puis le nègre voudra la suivre bien certai-