Scène VIII
Hilaire ! qu’avez-vous, pauvre Hilaire ? Pourquoi pleurez-vous si fort ?
Ce n’est rien, mademoiselle ; rien ! Une idée qui passait !
Quelle idée ? Dites, Hilaire ? Une idée bien triste alors ?
Mademoiselle pense bien qu’un pauvre orphelin, seul dans le monde, ne peut pas avoir des idées bien gaies ! Personne pour l’aimer ! Personne pour le défendre, pour le recueillir, le consoler ! (Il essuie ses yeux.)
Pauvre Hilaire ! Ne pleurez pas ! Je prierai maman d’être bien bonne pour vous, de ne jamais vous gronder, de ne pas vous faire travailler.
Oh ! mam’selle ! Merci bien ! vous êtes bien bonne ! Mais je ne demande pas à ne rien faire, à croiser les bras comme un paresseux ! Bien au contraire, je demande de l’ouvrage tant que j’en peux faire. — Et puis je ne demande pas à ne pas être grondé quand