Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/171

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recouverte d’un tapis tombant à terre : elles se remettent précipitamment au travail. Mathilde saisit un livre, qu’elle tient le haut en bas ; Clémence attrape un crayon au lieu d’une plume. À peine sont-elles installées que Mme d’Embrun entre.)


Scène IV

Les précédentes, Mme d’Embrun.


Madame d’Embrun, regardant de tous les côtés d’un air méfiant.

Vous êtes seules, mesdemoiselles ! personne avec vous ?

Mathilde.

Mlle Octavie est allée dans sa chambre, madame.

Madame d’Embrun.

Seule !

Clémence.

Oui, madame, seule.

Madame d’Embrun, s’approchant des enfants.

Il paraît qu’on ne travaille pas beaucoup en son absence.

Mathilde.

Pourquoi pensez-vous cela, madame ?

Madame d’Embrun.

Parce que vous, Mathilde, vous tenez votre livre la tête en bas. (Mathilde rougit et retourne son livre.) Et vous, Clémence, vous tenez un crayon pour continuer votre page commencée à l’encre. (Clémence pose