Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/227

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à personne ; et, désormais, je m’en occuperai moi-même, et moi seule.

Madame d’Embrun, salue avec dépit.

Comme vous voudrez, ma cousine ; vous ne devez pas craindre que je mêle mes idées aux vôtres ; elles sont incompatibles comme le bien et le mal. (Mme d’Atale salue aussi. Mme d’Embrun sort.)


Scène VII

Mme d’Atale, Mlle Octavie.


Madame d’Atale.

Chère mademoiselle, mes filles ont dû être fort malheureuses avec cette vieille et sévère cousine. Pourquoi ne me l’ont-elles pas écrit ? et pourquoi ne m’en avez-vous pas informée ?

Mademoiselle Octavie.

Madame, je protégeais de mon mieux les enfants ; mais c’est Mme d’Embrun qui avait reçu de vous tout pouvoir sur Berthe et Alice ; je devais penser que vous aviez connaissance de son système d’éducation et que vous l’approuviez.

Madame d’Atale.

Mais en aucune façon. Je n’avais jamais vu Mme d’Embrun qu’en visite ; je lui connaissais une excellente réputation ; elle désirait beaucoup passer l’été à la campagne ; je devais aller aux eaux ; j’ai pensé que c’était vous rendre service que de vous délivrer d’une charge que vous vouliez bien accepter