Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/282

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Charlot.

Il faut pourtant bien que nous attrapions quelqu’un.

Julien.

Tiens, voici Désiré qui sort de chez Valentin ! C’est lui le forçat ! Courons après. (Ils courent tous à Désiré qui les repousse et veut se frayer un chemin ; les camarades l’entourent, le houspillent, lui tirent ses habits, ses cheveux. Désiré s’impatiente et distribue force coups pour se débarrasser des camarades. Il finit par tomber ; les autres se précipitent sur lui : Désiré appelle au secours. Le curé paraît.)



Scène II

Les précédents, le curé.
Le curé.

Eh bien, pourquoi ce tumulte, ce tapage ? Qui voulez-vous arrêter ? Qui tenez-vous par terre ? (Les enfants, honteux, s’écartent, le curé voit Désiré étendu ; mais aussitôt qu’il se sent libre, il se relève lestement et dit en s’époussetant :)

Désiré.

Pardon, monsieur le curé, je n’ai pas pu encore aller chercher ce que demandait M. Valentin, parce qu’ils m’ont attaqué et jeté par terre, je ne sais pourquoi.

Charlot.

Nous voulions jouer au forçat, et comme nous n’en trouvions pas un parmi nous qui voulût l’être, nous avons pris Désiré.