Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/285

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Désiré.

Tiens ! si vous me l’aviez dit, je n’aurais pas dit non, moi ; seulement, je n’avais pas le temps pour le moment, puisque M. Valentin vient de me donner une commission.

Le curé.

Mes enfants, ne jouez pas à ce jeu-là, c’est un mauvais jeu.

Julien.

Pourquoi, monsieur le curé ?

Le curé.

Parce que M. Valentin est dans la maison ici près, qui donne sur la cour, et qu’il pourrait vous entendre.

Nicolas.

Qu’est-ce que ça fait ça ?

Le curé.

Ça fait qu’il aurait de la peine, et vous ne voudriez pas lui faire de la peine, à lui qui a toujours été bon pour vous.

Désiré.

Et qui nous a donné de si bons conseils.

Julien.

Ah bah ! un forçat, ce n’est pas si délicat !

Le curé.

Tout comme un autre, et plus qu’un autre ! Et ce que tu dis là, Julien, est très mal. (Les enfants se dispersent et vont jouer plus loin. Désiré sort.)