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Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/308

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Francine.

Ah mon Dieu ! Du troisième étage !

Léonce.

Oui ! Mais moi, je ne crains rien ! C’était la moindre des choses ! J’ouvre la fenêtre ; j’enjambe ; je me trouve sur un petit cordon de briques ; j’avance bravement ; je passe de maison en maison ; je descends un peu chaque fois que je trouve un cordon de briques placé plus bas ! Je fais toute la rue…

Hector, impatienté.

Oh ! c’est trop fort !

Léonce.

Laisse-moi parler. J’arrive au coin ; je vois un omnibus qui tourne la rue ; ce n’était pas beaucoup plus bas que le petit chemin de briques où je me trouvais ; je m’élance…

Achille, riant.

De quelle hauteur ?

Léonce.

De vingt pieds tout au plus. Je tombe juste au milieu de l’omnibus, qui m’emporte au grand trot. J’appelle le conducteur ; malheureusement il s’est trouvé sourd. Il marche toujours, et je n’ai pu descendre qu’à une lieue de chez moi, quand l’omnibus s’est arrêté.

Gudule.

Et comment as-tu fait pour revenir ?

Léonce.

J’avais trente centimes dans ma poche ; je suis monté dans un autre omnibus, qui m’a ramené chez moi ; et voilà pourquoi nous sommes en retard. Vous comprenez que ce n’est pas ma faute.