Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/336

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et aussi pour vous faire mes excuses de la peur que je vous ai faite, sans le vouloir, bien certainement, et du désordre que j’ai amené dans votre maison.

M. de Ramière.

Et comment s’appelle ce médecin habile qui vous a donné ce merveilleux remède ?

Léonce.

Je ne sais pas, monsieur ; je n’ai pas pensé à le demander dans les premiers moments de ma guérison.

M. de Ramière.

On doit le savoir chez le pharmacien où vous avez été porté ! Où se trouve-t-il ? Dans quelle rue ?

Léonce.

Je ne sais pas, monsieur. En reprenant connaissance, j’ai voulu revenir, mais je ne pensais à rien ; j’avais la tête comme vidée ; j’ai marché longtemps ; je ne retrouvais pas mon chemin, et je ne savais où j’étais.

Hector.

Comment donc as-tu fait pour revenir ?

Léonce.

J’ai demandé à un monsieur où était la rue du Cherche-Midi. Ce monsieur s’est mis à rire : « Mon pauvre garçon, a-t-il dit, c’est bien loin d’ici ; mais je vois que tu es perdu ; je vais te ramener. » Alors ce monsieur a pris un fiacre, il m’y a fait monter avec lui et il m’a amené jusqu’à votre porte.

M. de Ramière.

Et qui est ce monsieur ?

Léonce.

Je ne sais pas, monsieur.