et les vomissements reviennent de temps à autre ; il y a encore quelque chose dans son sac. — Mais qu’avez-vous à pleurer, mesdemoiselles ? Ce n’est pas le chagrin, je pense ?
Ma sœur ne veut plus nous voir : qu’allons-nous devenir ? Que va-t-on faire de nous ?
Et tout cela est de ma faute ; j’aurais pu empêcher Gizelle de manger autant.
Tu ne l’aurais pas empêchée, et personne au monde ne l’aurait empêchée.
Puisque moi, mademoiselle, elle ne m’a pas écouté. À chaque assiette je lui disais : « C’est trop, mademoiselle ; il n’en restera plus pour les autres. » Qu’est-ce qu’elle répondait ? « Ça m’est égal, les autres ! » Allez, mademoiselle, avec un cœur comme celui-là, il n’y a rien à faire ! Et surtout il n’y a pas de reproches à se faire !
Scène XIX
Mlle Gizelle est un peu mieux, mesdemoiselles ; elle s’est endormie.