Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/64

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ter, pour les protéger comme me l’a recommandé leur pauvre mère, que je suis resté dans la famille ; elles partent, je pars. Et je vais aller trouver M. Pierre et lui raconter ce qui se passe ! Ah ! cette méchante Gizelle ! Petite sans-cœur ! qui chasse ses tantes après m’avoir dit « Ça m’est égal, vos os !» Pour un empire je ne resterai pas à la servir.

Louis.

Mon bon Pascal, je vais écrire aujourd’hui même à Pierre pour qu’il vienne chercher mes pauvres cousines ; ne quittez pas la maison avant qu’elles la quittent ; vous leur serez si utile ; vous les servirez au moins ; sans vous, elles seraient livrées à Julie.

Pascal.

Oui, monsieur Louis ; soyez tranquille ! J’emboîte leur pas et je ne les quitte pas. Et quant à Julie, j’ai entre les mains une lettre qu’elle a écrite à une amie. Qui se ressemble s’assemble. L’amie m’a remis la lettre dans un moment de colère contre Julie ; elle y dit de belles choses de la petite Gizelle, du père et de la mère… Mais donnez-moi donc tout ça, messieurs et mesdemoiselles (il leur enlève leurs paquets) ; laissez, que je le monte ! (Ils sortent tous ; Louis, Jacques et Paul accompagnent leurs cousines ; Pascal les suit.)