Oh ! mademoiselle ! c’est-y possible ? Jamais je n’oublierai cette bonté ; vos bonnes paroles me font un bien dont je ne saurais assez vous remercier. »
Félicie s’aperçut que le brave homme avait les yeux pleins de larmes. Elle lui sourit gracieusement et sortit. Mme d’Orvillet la suivit, l’embrassa à plusieurs reprises et la pressa contre son cœur.
« Continue comme tu as commencé, chère enfant, et tu retrouveras toute notre tendresse. »
En rentrant au salon, elle trouva Diloy encore tout ému.
Vous voyez, mon ami, que Félicie ne vous garde plus rancune ; ainsi n’y pensez plus et parlons de l’avenir au lieu de songer au passé.
Assois-toi, mon brave garçon, et causons de ton avenir, comme dit ma sœur. Voyons, assois-toi : n’aie pas peur. »
Diloy obéit et prit une chaise.
Qu’est-ce que tu fais et qu’est-ce que tu sais faire ?
Ma foi, monsieur le comte, je gagne ma vie comme je peux. Faute de mieux, je travaille aux chemins de fer.
Mais ce n’est pas un état.