Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/197

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Félicie.

Tu n’as plus qu’un quart d’heure pour t’arranger.

Gertrude.

Vite, vite, de l’eau, du savon. »

Elle ouvrit son sac de toilette, en retira ce qu’il lui fallait, lava ses yeux, se lissa les cheveux, remit son filet, se lava les mains après avoir secoué la poussière de sa robe, et fut prête à descendre, gaie et souriante.

Elles retrouvèrent au salon toute la société. Le général la prit par la main et l’emmena dans une embrasure de fenêtre.

« Ma petite Gertrude, tu as pleuré ? Est-ce que Félicie… ?

Gertrude, vivement.

Non, non, mon oncle, c’est que j’ai pensé à pauvre maman, et alors…

Le général.

Et alors ton cœur s’est fondu, et tu vas recommencer si je continue bêtement à t’interroger. »

Le général l’embrassa encore.

« Sais-tu que tu pourras faire beaucoup de bien à notre pauvre Félicie ?

Gertrude.

Comment cela, mon oncle ?

Le général.

Par ton exemple et tes conseils. Je te parlerai de cela plus tard, quand nous serons seuls.

Gertrude.

Est-ce qu’elle a toujours un peu… de fierté ?