Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/329

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ter que les mères sont assez bien choisies ; Hélène et Amélie sont des mères modèles et des sœurs incomparables. Quand je suis chez Hélène, il semble que je sois chez moi.

Madame d’Orvillet, souriant.

À présent que j’ai eu aussi ma part de tes éloges, Albert, je crois que nous ferions bien d’aller voir Diloy et sa famille.

— Tu as raison, Hélène ; je les avais oubliés. »

Ils trouvèrent les Diloy au comble du bonheur. Ils avaient tout vu, tout examiné ; ils avaient trouvé des vêtements, des étoffes en pièces pour Marthe et pour les enfants ; toute la famille était dans la joie ; Anne et Laurent étaient revenus jouer avec les petits ; ils avaient emmené les deux aînés dans leur jardin, et tous y travaillaient déjà activement à tout arracher, tout bouleverser, pour y replanter fleurs et légumes.

Quand le général et Mme d’Orvillet vinrent chez Diloy, il leur présenta ses deux plus jeunes enfants.

Le général.

Ils sont gentils, ces mioches ; et où sont les deux aînés ?

Diloy.

M. Laurent et mam’selle Anne les ont emmenés, monsieur le comte. Je m’en vas les chercher tout à l’heure.

Le général.

As-tu vu Félicie et Gertrude ?

Diloy.

Pour ça, oui, monsieur le comte ; ces bonnes