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Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/95

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VIII

Le bon oncle d’Alban


Félicie, humiliée de l’algarade de son oncle, resta immobile. Clodoald et Cunégonde étaient d’autant plus irrités qu’ils n’avaient osé riposter à un homme d’un grade et d’un rang aussi élevés. Ils restèrent donc silencieux tous les trois jusqu’à ce que M. d’Alban se fût éloigné. Quand ils se crurent en sûreté, Clodoald dit à voix basse :

« Vous avez un oncle qui n’est pas agréable, mademoiselle Félicie.

Félicie.

Chut ! S’il vous entendait, il nous ferait une scène terrible.

Cunégonde, bas.

Ces militaires sont si grossiers ! Ils croient tou-