Mon Dieu ! que de difficultés ! Vous logerez ici… Voulez-vous, oui ou non ? »
Christine le regarda d’un air si suppliant, qu’il répondit presque malgré lui :
« Zé veux, Signora, zé veux, mais…
— C’est bien, je vais faire préparer votre chambre. Venez déjeuner. Viens, Christine. »
Paolo suivit, abasourdi de son consentement, qu’il avait donné par surprise. Christine avait l’air radieux ; elle lui serra la main à la dérobée et lui dit tout bas :
« Merci, mon bon, mon cher Monsieur Paolo. »
À table, Mme des Ormes annonça à son mari que Paolo allait demeurer au château et qu’il se chargeait de Christine. M. des Ormes eut l’air surpris et mécontent, et dit seulement :
« C’est impossible ! Caroline, vous abusez de la complaisance de M. Paolo.
Mais non ; je lui donne cent francs par mois. »
Paolo devint fort rouge ; le mécontentement de M. des Ormes devint plus visible ; il allait parler, lorsque Mme des Ormes s’écria avec humeur :
« De grâce, mon cher, pas d’objection. C’est fait ; c’est décidé. Laissez-nous déjeuner tranquillement… Voulez-vous une côtelette ou un fricandeau, Monsieur Paolo ?
Côtelette d’abord ; fricandeau après, Signora. »
Mme des Ormes le servit abondamment, et lui fit