Et Paolo courait déjà, lorsque M. des Ormes l’appela et l’arrêta.
« Attendez, mon cher ; donnez-moi donc le temps d’en parler à ma femme.
Pas besoin, Signor. Vous verrez la Isabella, vous la prendrez, et la Signora votre épouse dira : « C’est bon ». Dans oune minoute, zé serai de retour. »
Cette fois, Paolo courut si bien que M. des Ormes ne put l’arrêter. Christine avait été si étonnée qu’elle n’avait rien dit.
« Connais-tu cette Isabelle que recommande Paolo ? lui demanda M. des Ormes.
Non, papa ; je sais seulement que François l’aime beaucoup, qu’elle est très bonne pour lui, et qu’il était très fâché qu’elle cherchât à se placer.
— C’est Dieu qui me l’envoie, se dit M. des Ormes ; je ne peux pas faire la bonne d’enfant avec toutes mes occupations au dehors. C’est assommant d’avoir à promener une petite fille ! Que Dieu me vienne en aide en me donnant cette femme dont Paolo fait un si grand éloge. Je n’en parlerai à ma femme que lorsque j’aurai terminé l’affaire. »
M. des Ormes rentra avec Christine, qui se mit à lire, à écrire, à refaire tout ce que Paolo lui avait appris le matin. Une heure après, Mme des Ormes entra au salon.
« Que fais-tu ici toute seule, Christine ?
Je repasse mes leçons de ce matin, maman.