voir ses efforts inutiles, en la frappant d’un profond évanouissement.
« Pauvre femme ! dit M. de Nancé la regardant avec pitié ; elle est mieux ainsi que si elle avait sa connaissance. François, ne bouge pas d’ici, je te le défends ; je vais tâcher de sauver ces infortunés.
— Papa, papa, ne vous exposez point ! s’écria François les mains jointes.
— Sois tranquille, je penserai à toi, cher enfant, et Dieu veillera sur nous. »
Et il s’élança vers le château.
« Des matelas, vite des matelas ! » cria-t-il aux domestiques épouvantés.
À force de les exhorter, de les pousser, de répéter ses ordres, il parvint à faire apporter cinq ou six matelas, qu’il fit placer sous la mansarde où étaient encore Maurice et Adolphe, enveloppés de flammes et de fumée.
Jetez-vous par la fenêtre, il y a des matelas dessous. Allons, courage ! »
Maurice s’élança et tomba maladroitement, moitié sur les matelas et moitié sur le pavé. M. de Nancé se baissa pour le retirer et faire place à Adolphe ; mais avant qu’il eût eu le temps de l’enlever, Adolphe se jeta aussi et vint tomber sur les épaules de son frère, qui poussa un grand cri et perdit connaissance.
« Malheureux ! s’écria M. de Nancé, ne pouviez-vous attendre une demi-minute ?