joli, ses jambes sont droites… Et moi ! et moi !… Maman, maman, secourez-moi ; ayez pitié de votre malheureux Maurice ! »
Mme de Sibran releva son visage inondé de larmes, et, regardant encore Maurice, l’horreur et le chagrin dont elle fut saisie lui firent craindre un évanouissement ; au lieu de répondre à l’appel de son fils, elle se releva et courut rejoindre son mari pour unir sa douleur à la sienne.
Maurice resta seul en face de la glace ; plus il examinait ses difformités nouvelles, plus elles lui paraissaient hideuses et repoussantes ; sa pâleur rendait plus apparentes les coutures et les plaques rouges de son visage ; sa faiblesse faisait ployer ses reins et ses jambes. Pendant qu’il continuait l’examen de sa personne, la porte s’ouvrit doucement, et François entra. Toujours attentif à éviter ce qui pouvait peiner ou blesser les autres, il réprima, non sans peine, un cri de surprise et de frayeur à la vue de l’infortuné Maurice, qu’il devina plus qu’il ne le reconnut. Maurice se retourna, l’aperçut et examina l’impression qu’il produisait sur François. Il ne put découvrir que l’expression d’une profonde pitié et d’un sincère attendrissement.
Mon pauvre ami ! Mon pauvre Maurice ! Quel malheur ! Mon Dieu, quel malheur ! »
François soutint dans ses bras Maurice prêt à défaillir ; il le fit asseoir, resta près de lui, et pleura avec lui et sur lui.