Page:Ségur - François le bossu.djvu/22

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Pour toute réponse, Gabrielle prit la main de Christine et se mit à courir en criant :

« Maman, maman, un monsieur ! »

Elles ne tardèrent pas à rencontrer Mme de Cémiane et M. de Nancé qui les avaient entendues crier, et qui accouraient aussi, craignant quelque accident.

« Qu’y a-t-il ? Où est François ? demanda M. de Nancé avec anxiété.

— Là, là, dans le bois, avec un Monsieur fou qui va lui faire du mal », dit Christine tout essoufflée.

M. de Nancé partit comme une flèche et aperçut François debout et souriant devant l’étranger, qui se mit à saluer de plus belle.

m. de nancé.

Qui êtes-vous, Monsieur ? Que voulez-vous ?

l’étranger, saluant.

Moi, zé souis invité de venir sé signor conté. C’est vous, signor Cémiane ?

m. de nancé.

Non, ce n’est pas moi, Monsieur ; mais voici Mme de Cémiane. »

L’étranger s’approcha de Mme de Cémiane, recommença ses saluts, et répéta la phrase qu’il venait de dire à M. de Nancé.

madame de cémiane.

Mon mari est absent, Monsieur, il va rentrer ; mais veuillez me dire votre nom, car je ne crois pas avoir encore reçu votre visite.

— Moi, Paolo Peronni, et voilà une lettre dé signor conté Cémiane. »