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XXVI


demandes en mariage
réponses différentes


Christine trouvait dans l’amitié de Gabrielle et de Bernard, et dans l’affection compatissante de M. et Mme de Cémiane, un grand adoucissement à son chagrin ; elle voyait sans peine comme sans plaisir quelques voisins de campagne que recevait souvent Mme de Cémiane. Les Guibert y venaient très souvent. Adolphe prétendait être fort lié avec Bernard, Gabrielle et Christine ; il faisait le beau, l’aimable, se moquait de tout le voisinage, et avait souvent des prises avec Christine, qui, toujours bonne, défendait vivement les absents et ripostait à Adolphe de manière à lui fermer la bouche. Elle ne supportait pas surtout qu’il se permît la moindre plaisanterie sur Maurice, dont elle prit une fois la défense avec tant de tendresse, de pitié, d’animation, qu’Adolphe fut atterré ; chacun blâma sa cruelle