reuse qu’on veuille lui donner une position agréable et indépendante en l’épousant ; elle a de l’esprit, elle sera fort riche, elle est charmante, elle me plaît enfin, et je vous demande instamment de m’aider à ce mariage, qui me donnera le droit de vous appeler ma tante. »
Adolphe baisa la main de Mme de Cémiane en l’appelant « ma tante » et s’en alla.
Mme de Cémiane hocha la tête et fit appeler Christine, à laquelle elle communiqua la demande d’Adolphe.
« Que dois-je lui répondre, ma chère enfant ?
Ayez la bonté de lui dire, ma tante, que je le remercie beaucoup de sa demande, mais que je la refuse absolument.
Pourquoi, Christine ?
Je ne l’aime pas, ma tante, et je n’ai aucune estime pour lui.
Mais il est très aimable ; il est riche, il est joli garçon.
Que voulez-vous, ma tante, il me déplaît.
Avant de refuser si positivement, écris à M. de Nancé. Songe donc à ta position, ma pauvre enfant. Je ne dois pas te dissimuler que ta mère a beaucoup dérangé sa fortune par ses dépenses excessives.