Page:Ségur - François le bossu.djvu/346

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madame de cémiane.

Non, non, il ne s’agit pas d’eux. Il s’agit de ta dot.

christine.

Dieu que vous m’avez fait peur, ma tante ! Je craignais un malheur.

madame de cémiane.

Mais c’est un malheur que j’ai à t’apprendre ! D’abord, tes parents ne te donnent pas de dot.

christine.

Eh bien, qu’est-ce que cela fait, ma tante ?

madame de cémiane, étonnée.

Comment, ce que cela fait ? Mais M. de Nancé et François comptaient certainement sur une dot.

christine.

Je suis sûre qu’ils n’y ont pas plus pensé que moi. M. de Nancé est assez riche pour nous trois.

madame de cémiane.

Quelle drôle de fille tu fais !… L’autre chose que j’ai à te dire, c’est que tes parents sont ruinés.

christine.

J’en suis bien peinée pour eux.

madame de cémiane.

Ils sont obligés de vendre les Ormes.

christine.

En sont-ils fâchés ?

madame de cémiane.

Non, ils vont s’établir à Florence.

christine.

Moi, cela m’est égal, si cela ne leur fait rien.