voulut aussi les accompagner, mais elles lui dirent qu’il les gênerait dans leurs occupations de ménage.
« Alors, dit-il, je vais m’enfermer pour achever mon cadeau à François.
Quel cadeau ? Que lui destines-tu ?
C’est un secret.
Pas pour moi, qui suis la femme de François !
Pour toi comme pour Gabrielle, comme pour tout le monde. Adieu, curieuse : au revoir. »
Christine, qui avait retrouvé toute sa gaieté, rit avec Gabrielle du prétendu mystère de Bernard. En arrivant dans la cour, Christine poussa un cri de joie ; elle avait aperçu le cuisinier.
« Mallar ! s’écria-t-elle, mon cher Mallar, vous voilà revenu ? Ils reviennent demain ; à quelle heure ?
À deux heures, Mademoiselle, ils seront ici.
Quelle joie, quel bonheur ! Je viendrai les attendre. Pouvez-vous nous donner à dîner aujourd’hui, Mallar, à ma cousine, à Isabelle et à moi ?
Certainement, Mademoiselle ; seulement je prierai ces dames de m’excuser si le dîner est un peu mesquin, n’ayant pas beaucoup de temps pour le préparer.