Page:Ségur - François le bossu.djvu/45

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christine.

Oh non ! non, papa ! J’avais peur que vous ne m’oubliassiez.

m. des ormes.

Ma pauvre fille, je ne t’oublie pas, tu le vois bien. Allons vite, pour ne pas faire attendre ta maman. »

Christine ne se le fit pas dire deux fois et courut à son père, qui l’emmena précipitamment. Il entendait la voix mécontente de sa femme ; elle arrivait au perron et appelait :

« Philippe, où êtes-vous donc ? Où est M. des Ormes ! Pourquoi Christine ne vient-elle pas ?

— Me voici, Madame, répondit le domestique sortant de l’antichambre. Monsieur est monté chez Mademoiselle.

madame des ormes.

Allez leur dire que je les attends.

m. des ormes.

Ne vous impatientez pas, ma chère ; j’étais allé chercher Christine.

madame des ormes.

Bonjour, Christine. Pourquoi n’es-tu pas venue chez moi ?

christine.

Maman, j’attendais ma bonne, qui m’avait défendu de sortir sans elle.

madame des ormes.

Mina a toujours des idées baroques ! Quelle nécessité d’enfermer cette enfant et de l’empêcher de venir dans ma chambre ! Et toi, Christine, si tu