brilleront dans nos récits, que par l’éclat des armes.
La tyrannie éloigne du sénat, du palais, de la tribune, les lumières, l’éloquence ; et l'on aurait vu disparaître totalement dans cette nuit profonde les sciences et même l’honneur, si les unes ne s’étaient pas réfugiées dans les cloîtres de quelques studieux solitaires, et l’autre sous les tentes des guerriers.
Pour raconter avec quelque ordre les événemens mémorables de cette nouvelle époque, ayant écrit jusqu’à présent l’histoire des successeurs du grand Constantin, nous n’en interromprons pas le cours, et nous allons les suivre dans l’Orient, où nous les verrons, conservant avec une faible puissance de hautes prétentions, garder long-temps le nom d’empereurs romains, que peu soutinrent par un caractère et des actions dignes d’un tel titre. Nous continuerons le récit de leur décadence jusqu’au moment où Mahomet II renversa leur trône, s’empara de Constantinople, abattit la croix, fit triompher le croissant et soumit tout l’Orient aux erreurs et au despotisme barbare de l’Alcoran.
Nous reviendrons ensuite porter dans l’Occident nos regards sur la France, qui, la première, sortant des ténèbres et de la barbarie, s’éleva glorieusement sur les débris de Rome, et fonda par le génie de Charlemagne le nouvel empire d’Occident.
Tableau des événemens antérieurs à cette chute. Avant de commencer le règne de Zénon, premier empereur d’Orient de cette nouvelle époque, nous rappellerons en peu de mots les événemens qui avaient précédé son élévation ; événemens dont
