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Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/126

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Simon.

Non, non, sois tranquille, vous êtes placés d’avance ; toi, Jean, tu entres comme garçon de café dans la maison où je suis. Et toi, Jeannot, tu vas entrer de suite chez un épicier.

Jeannot.

Tiens, pourquoi pas garçon de café comme Jean ?

Simon.

Parce qu’il n’y avait qu’une place de libre. Tout le monde ne peut pas faire le même travail.

Jeannot.

Serons-nous dans la même maison ?

Simon.

Non ; toi, Jeannot, tu seras tout près d’ici, dans la rue de Rivoli, et près de Jean, qui demeurera avec moi, dans cette maison où nous sommes en service.

Jean.

Quel service ferons-nous ?

Simon.

Le service d’un café ; c’est un bon état, mais fatigant.

Jean.

En quoi fatigant ?

Simon.

Parce qu’il faut être actif, alerte, toujours sur pied, adroit pour ne rien briser, ni accrocher, ni répandre. Tu feras bien l’affaire, toi.

Jeannot.

Je l’aurais bien faite aussi.

Simon.

Non, tu n’es pas assez vif, assez en train ; tu