Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/223

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blait de tous ses membres. Jean le regardait avec surprise et chagrin. Indigné d’une si basse supercherie, il avait peine à y croire. Simon s’efforçait de maîtriser sa colère ; il aimait tendrement son frère, et il ne pouvait supporter que l’on se jouât de sa bonté, de sa générosité. Personne ne parlait.

M. Abel.

Hors d’ici, vil imposteur ! Va-t’en, et ne te trouve plus sur mon chemin. »

Jeannot hésitait ; M. Abel le saisit par l’oreille, le traîna jusqu’à la porte, et le mit dehors d’un coup de pied.

« Effronté coquin ! misérable ! » dit M. Abel en rentrant tout ému et en se mettant à table.