Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/241

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vice, vous n’hésiterez pas, j’en suis sûr. Quand faut-il vous envoyer une charrette pour déménager ?

Hélène.

Quand vous voudrez, monsieur. Rien ne me retient ici. Vous avez pensé juste, en étant si sûr de mon consentement ; tout ce que je pourrai faire pour vous, je le ferai avec bonheur, en remerciant le bon Dieu de m’offrir les moyens de vous témoigner ma reconnaissance.

Kersac.

La semaine prochaine alors ; nous sommes à jeudi aujourd’hui ; lundi prochain vous déménagez.

Hélène.

Je serai prête, monsieur.

Kersac.

Bien ! tout est convenu ; je suis content. Je ne vous parle pas de gages ; il vous passera assez d’argent dans les mains, plus que vous n’en pourriez dépenser ; vous prendrez ce qu’il vous faudra, ce que vous voudrez. Je n’ai pas besoin de vous fixer la somme et je ne crains pas que vous en preniez trop.

Hélène.

Et la petite Marie, monsieur, qu’en ferons-nous ?

Kersac.

Marie viendra avec vous.

Hélène.

Ce sera peut-être un embarras pour vous, monsieur ?

Kersac.

Embarras ? pas le moindre. Quand elle aura vingt