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Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/261

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je connais ; et toi, je ne te connais plus, tu ne viens plus nous voir.

Jeannot.

C’est ce gueux de Pontois qui t’a dit du mal de moi ?

Simon.

C’est possible, et, d’après la manière dont tu parles de ton bourgeois, il n’aurait pas tort.

Jeannot.

Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

Simon.

Je n’ai pas besoin de te le raconter et tu n’as pas besoin de le savoir.

Jeannot.

Je veux le savoir et tu me le diras.

Simon.

Je ne te le dirai pas et tu ne le sauras pas.

Jeannot.

Prends garde à toi ! Je pourrais te faire du mal.

Simon.

Fais ce que tu voudras et va-t’en.

Jeannot.

Si jamais je te rencontre sur mon chemin et que je puisse te barrer le passage à toi et à ton Jean, je ne vous manquerai pas.

Simon, vivement.

Méchant drôle ! Avise-toi de toucher à Jean, et je te ferai empoigner par la police.

Jeannot.

Je ne la crains pas, ta police. Une dernière fois