entrer dans une chambre où était Roger, couché dans son lit ; son pauvre petit visage était pâle et amaigri ; ses mains et ses bras n’avaient que la peau et les os. Il avait de la peine à tourner sa tête sur son oreiller, tant il était affaibli par la souffrance.
Lorsqu’il les vit entrer, un sourire doux et aimable anima un instant ce visage souffrant.
« Mon cher monsieur Abel, dit-il d’une voix faible, que vous êtes bon de venir me voir !
Comment te trouves-tu, mon enfant ?
Je souffre beaucoup depuis hier ; mais ne me plaignez pas, je souffre pour le bon Dieu ; je lui offre tout, et il m’aide. »
Jean, étonné, attendri, avait les yeux pleins de larmes. Roger l’aperçut, le regarda attentivement.
Qui est ce jeune homme ? il a l’air bon.
C’est mon ami Jean dont je t’ai parlé, mon petit Roger ; il est en effet très bon.
Est-ce qu’il aime le bon Dieu ?
Beaucoup, mon ami ; sans cela il ne serait pas bon.
C’est vrai… Jean, je voudrais vous voir de plus près. »