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Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/294

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qu’il considérât Simon, il était également affligé. Abel avait l’air grave, presque triste.

Le déjeuner ne fut pas long.

« Adieu, mes bons amis, dit Abel en se levant ; je vous reverrai. Toi, Simon, je serai un de tes témoins pour ton mariage ; je te donne d’avance mon présent de noces, il t’aidera à faire la corbeille d’Aimée. »

Il lui mit un portefeuille dans la main.

« Et toi, mon enfant, ajouta-t-il en se tournant vers Jean et lui prenant les deux mains, je ne te dis pas adieu, je te reverrai aujourd’hui même. Au revoir donc, mon ami ; au revoir. Et soigne bien mon petit Roger, car c’est en partie pour lui que tu entres chez M. et Mme de Grignan. »

Il lui serra les mains ; Jean y répondit en baisant celles de M. Abel, qui salua du geste et du sourire et sortit.