Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/296

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



XXI

SÉPARATION DES DEUX FRÈRES


Simon et Jean montèrent pour la dernière fois dans leur chambre. Ils firent chacun leur modeste et très petit paquet. Simon ouvrit le portefeuille que lui avait donné M. Abel ; il y trouva pour deux mille francs d’obligations du chemin de fer de l’Est et un billet de mille francs, plus l’anneau de mariage et la médaille que Simon devait, selon l’usage, donner à sa femme.

« Est-il possible ! Quelle bonté ! quelle générosité ! s’écria Simon.

Jean.

Je vais t’accompagner jusque chez toi, Simon.

Simon.

Certainement, mon ami : tu m’aideras à m’arranger. Ce ne sera pas long, je pense.

— Non, mais nous serons restés ensemble le plus longtemps possible. »