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Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/341

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M. Abel.

Je vais avoir des nouvelles par Grignan. Je reviendrai dîner ; préviens Barcuss.

Jean.

Oui, monsieur. Au revoir, monsieur.

M. Abel.

Au revoir, mon enfant. À ce soir, monsieur Kersac. Vous savez que nous sommes ensemble témoins de Simon ?

Kersac.

Oui, monsieur ; c’est bien de l’honneur pour moi.

M. Abel.

Et pour moi, donc ! Je ne connais rien de plus respectable qu’un honnête cultivateur, brave homme et faisant le bonheur de tous ceux qui l’entourent… J’ai les mains propres, ajouta-t-il en tendant sa main à Kersac, et vous aussi ; nous pouvons nous donner une poignée de main… et sans nous briser les os », ajouta-t-il en riant.

Kersac prit la main d’Abel et la serra un peu trop vivement, à l’idée de M. Abel.

« Prenez garde, dit-il ; si vous serrez, je serre.

— Et moi je lâche », dit Kersac en reculant d’un pas.

Abel s’en alla en riant et monta chez M. de Grignan. Il ne tarda pas à revenir et dit à Jean en passant :

« Roger va un peu moins mal ; il voudrait te voir, et il te demande de lui amener notre ami Kersac dont je lui ai parlé. Au revoir, mes amis. Jean, dis à Simon qu’il vienne me voir à l’hôtel