Page:Ségur - Jean qui grogne et Jean qui rit.djvu/373

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Kersac.

Ça ! J’en porte tous les jours de cent fois plus lourds ! Ah ! ah ! ah ! vous me croyez donc la force d’une puce ? Ah ! ah ! ah ! ce paquet trop lourd ! La bonne farce ! »

Et il partit riant, ainsi que Jean ; les commis riaient aussi, de même les allants et venants, qui avaient été témoins du colloque.

Kersac et Jean rentrèrent après avoir fait le tour par la rue de Richelieu, les boulevards, la rue de la Paix, les Tuileries et l’avenue Gabrielle, dont Kersac ne pouvait se lasser, à cause des chevaux qu’on y voyait. Dès que Jean eut installé Kersac dans sa chambre, il s’empressa d’aller demander de l’ouvrage à Barcuss.

Barcuss.

Non, non, mon bon garçon ; tant que ton ami, M. Kersac, sera ici, tu n’as pas besoin de t’inquiéter de ton ouvrage ; tu travailles tant que tu peux, et du mieux que tu peux toute l’année ; prends ta petite vacance ; elle ne sera pas longue, il faut du moins qu’elle soit complète ; ta principale besogne ici est de soigner et d’amuser M. Roger ; va passer chez lui le temps qui te reste.

Jean.

Merci bien, monsieur, merci ; je profiterai avec plaisir du temps que vous voulez bien m’accorder, pour faire voir à M. Kersac les belles choses de Paris.

Barcuss.

Où le mèneras-tu ?