Page:Ségur - L’auberge de l’ange gardien.djvu/248

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LE GÉNÉRAL.

Rien, rien, mon ami. Continuez votre occupation… Tenez, voyez-le ; il recommence. »

La porte s’ouvre violemment ; Torchonnet se précipite dans la salle ; il court au général, se jette dans ses bras, lui baise le ventre, ne pouvant atteindre plus haut et s’écrie :

« Mon cher général ! mon père ! mon bienfaiteur ! »


Torchonnet se précipite dans la salle.

Le général, fort surpris, cherche à se dégager, le repousse, trébuche ; Torchonnet s’accroche à lui, continue ses embrassements, ses exclamations.

LE GÉNÉRAL.

Moutier ! Dérigny ! pour l’amour de Dieu, délivrez-moi ! Je tombe ! ce diable de Graillonnet m’entraîne… Laisse-moi, drôlichon ! Va-t’en !

TORCHONNET.

Non, mon père, mon bon père ! Je ne vous quitterai que lorsque vous m’aurez reconnu pour votre enfant, l’héritier de votre nom, de votre fortune.