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Quand on n’arrête pas la coqueluche dès le principe, les quintes se rapprochent et deviennent plus longues, surtout la nuit ; les vomissements surviennent surtout après avoir mangé.

Quand la toux menace de devenir coqueluche, l’enfant tousse plus la nuit que le jour et tousse par quintes.

Voici le traitement que j’ai vu appliquer avec le plus de succès et qui a même quelquefois arrêté la coqueluche dès son début.

Prenez cinq ou six feuilles de belladone, mettez-les dans une cuvette, versez dessus de l’eau fraîche et laissez-la s’évaporer dans la chambre de l’enfant. Renouvelez l’infusion le soir et mettez dans toutes les chambres où l’enfant joue ou se tient une cuvette ou terrine avec une infusion de belladone.

Donnez à l’enfant, le matin à jeun, une once de manne en larmes délayée dans de la pomme cuite ou dans des pruneaux bien cuits.

Si l’enfant n’aime pas la manne, donnez une cuillère à café d’huile de ricin ; vous mettez dans un verre du jus d’orange, ensuite la cuillère d’huile, puis du jus d’orange ; de cette façon on ne sent pas le mauvais goût de l’huile.

Recommencez tous les deux jours.

Si la première dose n’a pas amené une ou deux garde-robes abondantes, recommencez le lendemain et augmentez un peu la dose.

Mettez une goutte d’huile de croton tiglium avec trois ou quatre gouttes d’huile d’amandes douces ou d’huile d’olive tiède, et frictionnez légèrement, soir et matin, avec ce mélange, le cou de l’enfant par devant.