Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/15

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alla poser le livre sur la table où Caroline mettait son ouvrage et ses papiers.

gribouille.

Auras-tu bientôt fini, Caroline ? J’ai bien faim : il est l’heure de souper.

caroline.

Dans cinq minutes ; je n’ai plus que deux boutons à coudre… Là ! C’est fini. Je vais aller porter la robe et je reviendrai ensuite tout préparer. Toi, tu vas rester près de maman pour lui donner ce qu’elle te demandera.

gribouille.

Et si elle ne me demande rien ?

caroline, riant.

Alors tu ne lui donneras rien.

gribouille.

Alors j’aimerais mieux aller avec toi ; il y a si longtemps que je suis enfermé !

caroline.

Mais… maman ne peut pas rester seule…, malade comme elle l’est… Attends… Je pense que tu pourrais porter cette robe tout seul chez Mme Delmis… Je vais la bien arranger en paquet ; tu la prendras sous ton bras, tu la porteras chez Mme Delmis, tu demanderas la bonne et tu la lui donneras de ma part. As-tu bien compris ?

gribouille.

Parfaitement. Je prendrai le paquet sous mon bras, je le porterai chez Mme Delmis, je demanderai la bonne et je le lui donnerai de ta part.