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Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/185

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l’abondance et l’arrangement du dessert. Mais Gribouille n’entendait rien ; il restait consterné devant la place vide de Jacquot.

« Pourquoi cette pyramide de mousse ? demanda Aline Grébu. Que voulez-vous y mettre, chère amie ?

madame delmis.

Rien du tout… Je ne comprends pas… Je ne l’avais pas vue…

— C’est pour faire point de vue et désigner le milieu de la table, dit en souriant M. Delmis, qui devinait quelque fatale invention de Gribouille.

— C’est quelque sotte pensée de Gribouille, reprit Mme Delmis avec aigreur. Pourquoi cette mousse, Gribouille ? Parlez donc ! répondez ! Vous entendez bien que je vous parle.

— Madame a bien de la bonté, certainement, répondit Gribouille avec embarras et en jetant sur M. Delmis un regard suppliant. J’avais pensé, comme il manquait un milieu de table, car madame se rappelle que l’autre jour, quand monsieur a voulu en acheter un, elle a trouvé que c’était trop cher…

madame delmis, avec impatience.

C’est bon, c’est bon ! Et après ?

gribouille.

Alors j’ai pensé que… si j’avais seulement Jacquot, que cela ferait bon effet… Et puis, quand j’ai mis Jacquot, j’ai voulu lui faire plaisir et honneur, ainsi qu’à monsieur et à madame, car je