Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/230

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sérieux de leurs parents les intimidait. Gribouille, préoccupé de la découverte probable et prochaine de la mort du perroquet, faisait mille gaucheries.

« Donne-moi du vin, Gribouille, dit Émilie.

— Voici, mademoiselle, répond Gribouille en versant du vin dans le verre.

émilie.

Assez, assez. Regarde ce que tu as fait ; tu as presque rempli mon verre.

gribouille.

Ça ne fait rien ; mademoiselle va voir. »

Gribouille prend le verre, renverse le vin dans la bouteille et en répand sur la tête et le cou d’Émilie.

émilie.

Aïe ! aïe ! j’en ai plein ma tête et ma robe ! C’est ennuyeux ! Que tu es maladroit !

gribouille.

Excusez, mademoiselle ; je n’y ai pas mis de malice. Si mademoiselle ne s’était pas plainte d’avoir trop de vin, je n’en aurais pas remis dans la bouteille, et la robe de mademoiselle ne serait pas tachée !

émilie.

Mais puisque tu m’avais donné trop de vin.

gribouille.

Je ne dis pas non. Je prie mademoiselle d’observer que je dis seulement la chose, sans me permettre d’accuser mademoiselle ; je sais que je ne