Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/262

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moi, et qu’elle sait mieux que moi ce qu’il est bon de faire ou de ne pas faire. Je ne le lui demanderai pas, parce que cela est contraire à mes goûts, à mes idées et à mes principes ; car j’en ai, des principes, mademoiselle,… et des idées aussi : je continue,… à mes principes,… oui, mademoiselle, à mes principes… Il n’y a pas de quoi rire,… je dis : à mes principes.

émilie.

Je ne ris pas, Gribouille ; je t’assure que je ne ris pas,… ni mon frère non plus, ajouta-t-elle en se détournant comme pour regarder son frère, mais en réalité pour étouffer son envie de rire.

gribouille, avec solennité.

Est-ce bien sûr ? Hem ! Hem !… Je dis donc qu’il est contraire à mes principes de rester dans une maison où l’on ne veut plus de moi ; près d’un maître qui n’est plus mon ami ; au service d’une femme qui n’a plus rien de bon ni d’agréable ; aux ordres d’enfants qui prennent parti contre moi pour un méchant perroquet menteur, voleur, gourmand, mauvaise langue. Voilà, mademoiselle, quels sont mes principes.

émilie, avec ironie.

Je te remercie, Gribouille.

gribouille.

Il n’y a pas de quoi, mademoiselle.

caroline.

Que mademoiselle veuille bien excuser mon